Collections naturalistes : du réel au virtuel

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N° 387 - Publié le 25 mars 2021
COLLECTIONS UNIVERSITE DE RENNES 1
Planche pédagogique de la collection de l'Université de Rennes 1.

Magazine

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Une partie des collections naturalistes conservées à Rennes a été numérisée, pour les rendre accessibles.

1,3 millions ! C’est le nombre d’échantillons que possède l’Université de Rennes 1 au sein de ses collections. Cette mine d’or recèle des fossiles comme des dents de requin datant de plus de 13 millions d’années, des coquillages vieux de 30 millions d’années, des minéraux, des insectes, des planches d’herbiers ou encore des squelettes d’animaux. Ces trésors scientifiques sont issus des fonds universitaires, de l’ancien musée d’histoire naturelle de Rennes, de collections particulières et des dernières découvertes des chercheurs rennais. « Ces spécimens ont été collectés depuis plus de 150 ans, à travers le monde mais également pour beaucoup dans le Massif armoricain, explique Marion Lemaire, responsable de ces collections. L’enjeu est de les rendre plus accessibles. » Répartie en trois grands domaines, la botanique, la paléontologie et la zoologie, une partie de ces collections est désormais à découvrir gratuitement sur la plateforme nationale Recolnat. Depuis 2017, environ 8 000 planches d’herbiers1 et
3 000 spécimens de références en paléontologie ont été numérisés. « Quand une espèce animale ou une variété de plantes est décrite pour la première fois dans une publication, l’échantillon utilisé devient la référence pour les scientifiques. Il est donc nécessaire qu’il soit consultable facilement par les chercheurs », souligne Damien Gendry, assistant de collection en paléontologie. C’est lui qui manipule, entretient, inventorie, vérifie les références et complète les données manquantes avant de photographier les objets. « Nous n’en sommes qu’au début, poursuit Marion Lemaire. En botanique, il reste de nombreuses planches d’herbiers. Les lichens sont plus difficiles à numériser. En paléontologie, 2 000 échantillons attendent encore. Pour ce qui est de la zoologie, nous utiliserons une technique de numérisation en 3D, pas encore opérationnelle. »

Une meilleure visibilité

La plateforme nationale Recolnat regroupe déjà plus de 10 millions de spécimens provenant des universités françaises, musées régionaux, et muséums d’histoire naturelle. Depuis mai dernier, l’université rennaise est devenue membre fondateur du réseau national des collections naturalistes2. L’idée est d’harmoniser les pratiques liées à la numérisation des collections, en standardisant notamment les échelles. Cela permettra aussi de leur donner une meilleure visibilité et de préparer leur intégration en 2025 à Dissco3, une infrastructure de recherche européenne. Mais n’oublions pas que les collections rennaises sont aussi à découvrir sur place. Une aubaine pour les chercheurs, les passionnés, les scolaires et les curieux !
 

Notes
1. Issues notamment des herbiers des professeurs Louis Crié (1850-1912) et Henry des Abbayes (1898-1974).
2. Groupement d’intérêt scientifique (GIS). Coordonnée par le MNHN, Recolnat débute avec 9 institutions dont 6 universités.
3. Distributed system of scientific collections.

Marion Lemaire
02 23 23 70 49
marion.lemaire@univ-rennes1.fr

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