Les libellules face à un enjeu de taille

Les insectes en chute libre

N° 398 - Publié le 24 mars 2022
DOROTHEA OLDANI / UNSPLASH
Les plus petites espèces de libellules ont tendance à disparaître.

 

Une zone humide remplacée par un lotissement, c’est un habitat de moins pour les libellules… qui doivent alors trouver une nouvelle mare. « Les effets des constructions humaines sont encore plus visibles sur les îles. Considérées comme un haut lieu de la biodiversité, les Antilles constituent un ensemble d’espaces restreints, ce qui limite les possibilités pour les insectes de trouver facilement un autre refuge », explique François Meurgey, entomologiste au Muséum d'histoire naturelle de Nantes. Ce phénomène n’empêche pas certaines espèces d’être plus efficaces que d’autres dans leurs recherches. « Les grosses libellules peuvent voler sur de plus longues distances, jusqu’à plusieurs dizaines de kilomètres, pour s’installer sur un nouveau point d’eau douce. » Cela leur donne un avantage par rapport aux espèces plus petites, qui ont tendance à disparaître faute de trouver une mare à temps. Conséquence : il y a une perte de diversité. « Sur les 38 espèces recensées en Guadeloupe, seulement deux sont endémiques1 de la région », précise François Meurgey. Par contre une fois la mare localisée, les libellules ne manquent en général pas de nourriture car les moustiques, dont elles raffolent, sont aussi au rendez-vous !

BENJAMIN ROBERT

1. Présentes exclusivement dans une zone géographique délimitée.

TOUT LE DOSSIER

Abonnez-vous à la newsletter
du magazine Sciences Ouest

Suivez Sciences Ouest