Protections hygiéniques, à vos risques et périls
Cycles menstruels : Au delà du sang
Serviettes en matières synthétiques, tampons en coton, coupes menstruelles (cups) en silicone ou culottes réutilisables… Indispensables pour retenir le flux sanguin lors des règles, les options abondent mais ne se ressemblent pas.
En 2016, le magazine 60 millions de consommateurs alerte sur la présence de résidus toxiques dans certaines d’entre elles. Deux ans plus tard, une étude publiée par l’Anses1 montre que malgré la présence de substances non souhaitées (pesticides, hydrocarbures, phtalates, etc.), leurs concentrations sont infimes : il n'y a pas de risque sanitaire. « Les résultats montrent que le principal danger, c’est celui du choc toxique2, en particulier avec les dispositifs intravaginaux3 », explique Aurélie Mathieu, coordinatrice de l’expertise. Des cas rares mais graves, qui peuvent être limités par un respect à la lettre des préconisations d’utilisation.
Un meilleur accès aux protections, en particulier pour les populations les moins favorisées, permettrait également de réduire le risque de mésusage. L’agence recommandait par ailleurs aux fabricants d’améliorer la qualité de leurs produits, « afin d’éliminer ou de réduire au maximum la présence des substances chimiques ». Un décret sur la transparence de la composition des protections hygiéniques devrait bientôt être publié.
1. Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.
2. Maladie aiguë et infectieuse, causée par la libération d’une toxine bactérienne dans le sang, la TSST-1, produite par un type de staphylocoque doré.
3. Les tampons et les cups.
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du magazine Sciences Ouest