D’une découverte fortuite à un potentiel vaccin
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Extrêmement résistant et presque toujours mortel, le virus de la peste porcine africaine (PPA) touche les porcs comme les sangliers. S’il a pour l’instant épargné le territoire français, « la menace est clairement forte », se méfie Olivier Bourry, responsable adjoint du Laboratoire national de référence sur la peste porcine africaine, à l’Anses1, à Ploufragan (Côtes-d’Armor). Car depuis quelques années, des foyers sont repérés à quelques kilomètres de nos frontières. Les élevages d’Europe de l’Ouest2 sont bien protégés contre le virus, beaucoup plus difficile à gérer dans la faune sauvage, où la solution pourrait prendre la forme d’un vaccin. Les équipes bretonnes de l’Anses viennent d’entrer dans la dernière phase de test3 d’un produit découvert de manière fortuite en 2019. « En préparant du virus inactivé de la PPA pour des outils de diagnostic, nous nous sommes rendu compte que l’on avait créé un potentiel vaccin », se souvient Olivier Bourry avant d’ajouter qu’à terme, « on pourrait vacciner les porcs dans les pays où le virus circule, mais aussi les sangliers via des appâts. »
1. Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail.
2. Dans lesquels les porcs sont élevés en bâtiment et non en basse-cour.
3. Qui devrait durer jusqu’en 2024.
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