Climat : effets en cascade aux pôles
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Les larves du bivalve1 polaire Hiatella arctica, proie de nombreux animaux, survivent mal face au réchauffement climatique. C’est ce qu’a démontré une équipe internationale impliquant des scientifiques du Lemar2 à Brest. En milieu polaire, la ponte des invertébrés est bien souvent synchronisée avec le développement du phytoplancton, source de nourriture larvaire. Le problème, c’est que le réchauffement climatique entraîne une fonte accélérée de la calotte glaciaire, et donc un apport majoré d’eau douce au sein des eaux côtières polaires. Cette modification des eaux marines perturbe la période de croissance du plancton, et provoque un décalage entre ponte larvaire et développement planctonique. L’étude a permis d’établir que les larves de Hiatella arctica les plus proches de ces nouveaux apports en eau présentent une croissance plus faible que la normale. Or, le déclin de ce bivalve engendrerait des effets en cascade, aux conséquences dévastatrices pour les chaînes alimentaires polaires.
1. Mollusque à coquille composée de deux valves (huître, moule, palourde…).
2. Laboratoire des sciences de l’environnement marin.
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