Quand l’informatique fait de l’écologie

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N° 338 - Publié le 17 février 2017

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Des informaticiens s’inspirent de Darwin pour rendre leurs logiciels plus robustes.

La robustesse des systèmes informatiques est une préoccupation centrale des grands groupes comme Google ou Facebook. Pour éviter les désagréments d’une panne, ils multiplient le nombre de serveurs. C’est du clonage de codes informatiques pur et simple. Les serveurs ont donc tous les mêmes fragilités, comme les clones en biologie. « L’intuition derrière cette redondance, c’est qu’il est peu probable que tous les serveurs plantent en même temps. La méthode fonctionne, mais elle est coûteuse et peu écologique », explique Benoit Baudry, chercheur à l’Irisa (1) à Rennes. Responsable du projet européen Diversify entamé en 2013, il a fait appel aux écologues de l’équipe Écobio de l’Osur (2), sur le même campus, car, dans le monde du vivant, la diversité rend les écosystèmes naturels très résistants. « Certes, des espèces disparaissent mais, globalement, la nature a toujours survécu, rappelle-t-il. On a voulu s’en inspirer. » Mais, reproduire la biodiversité, permise par le brassage génétique (la reproduction) et les mutations génétiques aléatoires, n’est pas une mince affaire. « On arrive au terme du projet et on n’a pas réussi à imiter ce brassage. Pour cela, il faudrait que deux programmes en génèrent un troisième différent, mais qui conserve les mêmes fonctions. En revanche, on a réussi à faire qu’un programme A transforme un programme B pour obtenir un programme C. C’est déjà un grand pas vers la robustesse des grands systèmes à moindre coût ! »

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