Des courants suivis à la trace

N° 353 - Publié le 23 juin 2017
E-Odyn
Le suivi de bateaux (faisceaux colorés) met en évidence les courants, ici le Gulf Stream (en doré).

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Depuis Brest, une entreprise utilise les déplacements des bateaux pour repérer les courants en temps réel.

« Les émetteurs AIS (système d’identification automatique) existent depuis le milieu des années 90 et équipent actuellement plus de 100000 navires. Toutes les minutes, ils émettent un signal qui permet de les localiser », explique Yann Guichoux, fondateur de l’entreprise E-Odyn(1), créée en 2015 et hébergée par l’IMT(2) Atlantique.

La start-up exploite ces données afin d’en tirer une cartographie en temps réel des courants océaniques. En comparant les informations transmises par différents types de navires, il est en effet possible de séparer les composantes à l’origine de leur déplacement, comme le vent, le courant, la houle et la propulsion par les moteurs. La technologie a, par exemple, permis de détecter la formation puis la disparition en trois mois d’un courant méconnu au sud de la Sicile. Ces résultats permettent aussi de connaître l’historique des courants sur plusieurs années, avant, par exemple, d’implanter une plate-forme pétrolière. Les bateaux pourraient également utiliser les courants pour optimiser leur consommation de carburant. L’entreprise a récemment levé des fonds qui lui permettront notamment de compléter son offre par des données sur le vent et les vagues.

Maryse Chabalier

(1) Lire La mer vue de l’espace, Sciences Ouest n° 345-octobre 2016 et voir la captation vidéo de la conférence du 23 janvier dernier à l’Espace des sciences/Maison de la mer, http://bit.ly/2thZSiA.

(2) Institut Mines-Télécom.

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