Des pucerons qui posent question

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N° 355 - Publié le 4 octobre 2017
CC-By-SA-Jean-Raphaël Guillaumin

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Les chercheurs de l’Inra de Rennes(1) ont décroché un financement de 300000 euros sur trois ans(2) pour caractériser les gènes impliqués dans l’alternance des modes de reproduction chez le puceron. Pour une diffusion rapide, au printemps, les femelles donnent en effet naissance par clonage à une multitude de petites femelles (viviparité) toutes identiques. À l’automne, en revanche, elles passent à la reproduction sexuée, qui permet le brassage génétique, et pondent des œufs (oviparité) capables de résister au climat hivernal(3). Mais, parfois, pour des raisons encore inconnues, ce changement n’a pas lieu : certaines populations ne font jamais de femelles ovipares. Les recherches ont pour but de comparer l’ADN de ces deux types de femelles en s’appuyant sur des insectes actuels et sur des collections d’insectes morts, prélevés il y a 10 à 15 ans par des écologues. La corrélation avec les données climatiques est aussi prévue. Les températures augmentant, le puceron pourrait-il abandonner la reproduction sexuée ?

(1) UMR Igepp : Institut de génétique, environnement et protection des plantes. (2) Mené en collaboration avec un groupe du CNRS au Collège de France, le projet ANR SexAphid débutera en janvier 2018. (3) Lire Sciences Ouest n° 236-octobre 2006 et n° 261-janvier 2009.

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