Deux chercheurs très convaincants

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N° 361 - Publié le 12 avril 2018
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Les lauréats du concours Ma thèse en 180 secondes.

Ces deux chercheurs sont d’excellents vulgarisateurs. Camille Vautier et Valentin Zorgnotti sont doctorants à Rennes et au Mans. Ils sont les deux lauréats de la finale interrégionale Bretagne - Pays de la Loire du concours Ma thèse en 180 secondes, organisé par l’Université Bretagne Loire et le CNRS. Le 19 mars, au Couvent des Jacobins à Rennes, 14 candidats(1) ont présenté leur thèse devant le jury et le public. Trois cents personnes ont participé à l’événement, retransmis en direct(2). En trois minutes chrono, les doctorants ont expliqué clairement leurs recherches.

L’eau souterraine
Le prix du jury a été décerné à Camille Vautier. Doctorante au laboratoire Géosciences à l’Université de Rennes 1, elle étudie la qualité des nappes souterraines. « J’analyse l’eau quand elle sort tout juste de la roche, pour obtenir une représentation moyenne de l’aquifère. » La chercheuse mesure la concentration en nitrates, phosphates et sulfates. « L’eau souterraine est une bombe à retardement », note l’hydrologue. Conséquence de l’épandage des déjections de porcs et de l’utilisation massive d’engrais, les nappes souterraines sont concentrées en nitrates, responsables de la prolifération d’algues vertes. Camille Vautier prédit l’évolution de cette pollution, en fonction de scénarios.
« J’essaie de prévoir ce que l’on observera dans quelque temps, si l’on change aujourd’hui nos pratiques agricoles. »

En alexandrins
Valentin Zorgnotti a été récompensé par le prix du public. C’est au rythme d’alexandrins que ce doctorant du Laboratoire d’acoustique de l’Université du Mans a présenté ses recherches. Il étudie les caractéristiques des ondes sonores. Dans un tube en acier, ouvert d’un côté et fermé de l’autre, il place un matériau poreux. Un haut-parleur diffuse du son dans le tube. Comment ce son se propage et varie, en fonction du matériau ? « En apportant une source de chaleur, le son est amplifié. Cependant, à un certain volume, il ne s’amplifie plus. Il est fort et stable, explique l’acousticien. Je veux comprendre ce comportement. » Pour développer des modèles, Valentin Zorgnotti fait varier la forme du matériau poreux, la taille de ses trous et la chaleur. Les deux qualifiés de l’Ouest participeront à la demi-finale nationale à Paris, du 5 au 7 avril.

(1) Venus de Brest, Rennes, Nantes, Le Mans et Angers.
(2) Sur la chaîne YouTube de l’Université Bretagne Loire.

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