De l'acquisition à l'exposition : le parcours d'un objet au musée

Les coulisses des collections scientifiques

N° 410 - Publié le 26 mai 2023
AGNÈS LATZOURA / MNHN
Observation de fougères à la loupe binoculaire au Muséum national d'Histoire naturelle,
à Paris.

Magazine

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Comment les objets que nous voyons dans les vitrines des musées s’y sont retrouvés ? Dans le cadre des prestigieuses collections patrimoniales des musées de France, le parcours n’a rien d’évident. Les acquisitions peuvent venir de partout : fouille archéologique, collection privée, vente aux enchères… Le conservateur doit donc enquêter pour recueillir un maximum d’informations. « Entre deux objets identiques, on privilégiera toujours celui avec une provenance et une histoire connue », prévient Manon Six, conservatrice au Musée de Bretagne, à Rennes.

Bilan de santé

Si la pièce concorde avec le projet scientifique et culturel du musée, un épais dossier est ensuite constitué pour la commission régionale d’acquisition, dont les experts discutent de la pertinence de l’ajout. Si le feu vert est donné, l’objet passe entre les mains de l’équipe de régie des collections pour un bilan de santé. Dépoussiérage, nettoyage, semaine de quarantaine pour les matériaux organiques (bois, paille ou papier) pour éviter parasites et moisissures… De quoi être beau pour la séance photo ! Enfin, on procède à l’inventaire où une fiche d’identité est scrupuleusement complétée. Une fois son numéro attribué, l’objet est prêt à être valorisé dans des expositions temporaires ou permanentes. À lui la célébrité !

SOPHIE PODEVIN

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